Alain a participé une nouvelle fois au championnat du monde duathlon au Danemark, le récit de sa course :
Championnats du Monde de Duathlon. Trois formats, trois titres ? Beau challenge.
En partie réalisé : victoire à Aviles l’automne dernier sur le format S et le format Standard. Ne reste plus, si l’on peut dire, qu’à conquérir le format L.
C’est donc le 7 mai dernier que cette course a été reprogrammée à Viborg, au Danemark, après avoir été annulée en 2021 pour les raisons sanitaires habituelles. Alors comme d’habitude, analyse de la situation.
D’abord le format : 10 km de CAP, puis 60 km de vélo et 10 km de CAP pour finir.
J’ai déjà pratiqué ça dans un format un peu plus court aux Championnats de France (2×8 km de CAP au lieu des 10 prévus ici). C’est réalisable. Mais les conditions de base nécessaires pour bien figurer sont elles nettement moins présentes. Condition physique moyenne car trop peu d’entrainement en volume surtout en vélo et trop peu de préparation spécifique (travail en fractionné long surtout, travail des transitions, …)
Et sans aucun doute, une motivation atrophiée peut-être à cause des résultats plutôt satisfaisants de la saison dernière, et donc un mental pas du tout au niveau de l’enjeu.
Et puis voyons aussi la concurrence.
Là, difficile de se projeter puisque sur la liste des partants dans ma catégorie d’âge, je n’en connais que trois sur les sept. Un américain (Lowe) et un anglais (Thomas) que j’ai déjà devancés. Et puis aussi Anglim, un anglais qui devrait gagner. Les autres, je ne connais pas. Devant ? Derrière ?
Alors objectif raisonnable : médaille en chocolat, voire en bronze si tout se passe bien et finir en max 4 heures 30.
Le jour de la course, le temps très maussade des deux jours précédents laisse place à un grand beau temps. Mais frais et surtout très venteux : ça va être dur en vélo.
Première CAP. C’est parti pour 4 boucles dans la vieille ville, qui avec ses montées et descentes et quelques passages pavés s’avère bien casse-patte.
J’arrive à rester au contact de notre anglais pendant 3 tours puis il me lâche et me prend environ 150 m.
Première transition cafouilleuse à souhait : difficultés à mettre les chaussures, casque difficile à boucler… Pas le meilleur pour démarrer le vélo.
T1 : le parc à vélo s’est déjà bien vidé
Le vélo, (c’est 60 km en deux boucles avec environ 250 D+ par tour)
Et pour continuer, un signaleur absent au premier rond-point (donc un tour complet pour rien) et surtout une belle chute vers le km 8. Un trou dans le revêtement, le vélo qui guidonne, puis le gros gadin. Bien ”secoué”, il me faut plusieurs minutes pour me relever, retrouver mon vélo de l’autre côté de la route, ramasser mes bidons éparpillés et remonter en selle. Bien secoué au moral aussi puisque je n’ai alors qu’une envie : me retrouver au parc à vélo et tout arrêter. Et puis après quelques km de pédalage tout en récup donc très nonchalant, j’ai pu recommencer à rouler à peu près normalement.
A défaut de revoir ”mon” Anglim (je pouvais l’espérer dans des conditions normales) je me fais doubler dans le deuxième tour par un autre anglais. Je pense être à ce moment là 4ème de la course.
Deuxième transition aussi chaotique que la première: je prends une mauvaise travée, donc retour en arrière, changement de chaussures interminable (qui a dit minable ?)…
Deuxième CAP. A nouveau ces 4 boucles casse-pattes. Événement positif : dans le troisième tour je repasse File, l’anglais qui m’avait doublé en vélo. Alors 3ème ? Donc serrer les dents dans le dernier tour pour rester sur le podium.
Et belle surprise en franchissant la ligne : 2ème. Il se trouve que celui que je savais être devant appartenait en fait à une autre catégorie d’âge.
Au final, très heureux de ce résultat. Malgré toutes ces vicissitudes et tous ces cafouillages, je termine 2ème en 3h 59′ 57”. Pas beaucoup moins que 4h, mais bien mieux que mes prévisions initiales.
Objectivement, sur des critères strictement sportifs, je ne pouvais pas gagner cette course. Anglim est plus fort que moi en CAP, et même si je peux dans le meilleur des cas lui prendre quelques minutes en vélo, il reste devant.
Et puis c’est un gamin. Avec un an de moins que moi, il est cette année V8 première année.
Très satisfait également d’avoir pu résister au retour de File qui ne finit qu’à 39” de moi.
Pour l’anecdote : les Championnats du Monde au Danemark, c’est toujours deuxième : Odense en 2018 et Viborg en 2022.
Et après : même si aucune date n’est pour l’instant prévue concernant la suite des aventures, il ne faut pas écarter qu’il pourrait y en avoir une …..
Results: 2022 World Triathlon Powerman Middle Distance Duathlon Championships Viborg | 75-79 Male AG